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Bois calcinés, métal, cimaise en bois, électronique.
150cm * 400cm * 240cm
Le titre sous-entend ironiquement que nous avons trouvé comment nous passer de carbone et que nous regardons cet ancien monde avec distance.
Des fragments calcinés noirs d’écorces d’arbres forment un arbre-squelette. L’arbre est mort, fragmenté en morceaux, et reconstitué artificiellement par une structure externe, une sorte d’exosquelette de métal. Un mouvement lent fait tourner les squelettes pour faciliter son observation. Là-encore le bois étant carbonisé, je figure une matière qui a subi une dégradation. Elle est altérée, elle pourrait s’effriter, devenir poussière.
Au milieu de cet arbre, un dispositif d’exploration analyse l’intérieur et prélève des échantillons de matière. Cette exploration « scientifique » qui diminue et fragilise la surface est pour moi une façon de montrer que le processus d’exploration lui-même détruit. Une façon de remettre en question l’idée de neutralité de l’acte scientifique et de montrer que prélever, analyser, peut aussi avoir un impact.
Aides techniques : Alain Lopes, Yannick Iran, Arthur Chiron
Remerciements : Franck Mercier, Sylvain Cloupet, Sébastien Lahaye, Félix Martineau
Production : Université d’Angers, Polytech-Angers, École d’art et de design TALM-Angers
Crédits photos: Laurent-David Garnier (n°2 et n°3)