Sable, métal, sphère transparente, mécanique, électronique, écrans, ordinateurs
300cm * 300cm * 300cm
Deuxième volet d’une série d’installations explorant certaines matières et déchets symboliques. Une sphère transparente est remplie de sable. Un mécanisme d’extraction vide ce soleil sec de sa ressource et la distribue lentement en cercle sur un tas d’appareils électroniques. La lumière de ces appareils, symbolisant la veille, le fonctionnement, l’énergie, l’information est recouverte progressivement comme une strate géologique qui se referme.
Le sable est devenue au fil de l’exploitation des ressources naturelles, l’une des plus disputée aujourd’hui, et l’une des plus rares. Ce matériau intervient dans la construction de bâtiment, notamment depuis la prédominance du béton, et de par ses qualités conductrice, par la silice qu’il renferme, dans de nombreuses innovations technologiques liées au numérique et à l’informatique. L’installation nous présente du sable qui coule dans le sens des aiguilles d’une montre, renvoyant au temps qui passe, et recouvrant lentement des écrans dont on ne perçoit plus le signal qu’ils diffusent. Le sable qui disparaît de la surface de la planète s’étale ici sur la surface des écrans rendus aveugles, nous alertant probablement sur un effacement à venir et la vanité des nouvelles technologies, qui à terme sont elles mêmes menacées par la raréfaction des ressources. La lenteur du dispositif est corolaire avec celle de la disparition des matières premières, que l’on ne perçoit pas mais qui advient assurément pour autant. (Groupe A - exposition Ibant Obscuri)
Remerciements : Jérémie Boyard
Production : Groupe A
Crédit photo : Yves Bercez (photo n°1)