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Charbon, métal, plastique, sphère transparente, électronique, ventilateur, pneumatique, enceintes
40cm * 40cm * 150cm (x2)
Château Carbone est le point de départ d’une réflexion sur nos différents rapports à la matière, notamment sur le carbone.
Ce qui a motivé le projet c’est l’écart étrange entre l’absolu nécessité du carbone dans les processus fondamentaux de la vie, dans nos objets, et la volonté irréelle d’en supprimer toute trace pour des raisons écologiques. On parle de limiter son empreinte carbone, de territoires zéro carbone, de taxe carbone. Cette confusion entre carbone et dioxyde de carbone me semble symptomatique de notre vision anthropocentriste. En acceptant ce raisonnement, la solution serait donc ni plus ni moins que l’homme, au dessus de Tout, devienne dieu et supprime un élément chimique de la matière visible.
De quoi parle-t-on ? Il me semble que se joue ici derrière le décor, une bataille des imaginaires pour effacer le passé sale et poussiéreux des sociétés industrielles. Si on évoque ce passé on pense aux tableaux de Turner, au train, à la fumée, au charbon de bois, aux déforestations, à la chaleur, à la forge. Malgré tous les efforts pour diminuer l’émission de gaz à effet de serre, les principales ressources énergétiques restent encore le pétrole et le charbon. C’est le « choix du feu » comme le souligne Alain Gras dans son livre.
Production : Région Nouvelle-Aquitaine et l’Hôpital Marius Lacroix