Résidence artistique sur les enjeux écologiques et sociaux autour du téléphone portable. Trois projets ont été réalisés.

CLICOCRATY

“Clicocraty” nous interroge sur le geste du clic quand il remplit une fonction d’évaluation, de notations. Pour un être humain, ce geste paraît si simple, si pauvre. Mais quelle signification prend-il quand il est transmis et analysé par des machines ? Comment est-il utilisé, détourné ? Quels enjeux démocratiques ?

Ce projet s’inspire des “fermes à clics” qui sont des salles remplies de téléphones portables où des personnes sont payées pour cliquer toute la journée, afin de manipuler artificiellement la réputation d’une marque, d’une organisation, d’une personnalité. L’idée était de fabriquer avec les élèves une “ferme à clics” absurde, un présentoir en bois de 24 faux téléphones portables, qui en les touchant envoient une information binaire : j’aime ou je n’aime pas.

FANTÔMES GÉOGRAPHIQUES

Dans cette installation, nous essayons de visualiser les liens invisibles qui s’opèrent autour du téléphone portable, de la matière qui le compose, des liens de communications entre humains et machines. L’installation consiste à tendre avec des cordes un faux téléphone portable dans plusieurs endroits de l’établissement. L’idée est d’imaginer qu’après avoir été utilisé en tant que GPS, son propriétaire disparaît et laisse le téléphone en l’état, suspensdu, relié à un réseau de cordes, symbolisant les liens avec les éléments physiques autour de lui, comme dans une dimension figée où le temps est bloqué.

CRASH MESSAGE SYSTEM

Des téléphones en plâtre jetés du haut du premier étage d’un bâtiment glissent le long de cordes et viennent percuter le poteau, destinataire finale de cette “monoroute de l’information”.

Production : Association Juste ici et région Bourgogne-Franche-Comté

Remerciements : Guillaume Bertrand, Johanna Romany